Les bastides de Pont de Vivaux

Par Rémy Alacchi – Tous droits réservés

Les Andres Pont de Vivaux -1950
  • Bois Puget ( Auchan )

Cette belle propriété appartenait sous la Révolution au négociant Michel Fourrat, constituée de 4,5 hectares devigne, blé et oliviers, la bastide importante comportait 39 fenêtres.
La propriété est achetée en 1838 par Wulfran Puget (1787-1866), armateur, négociant et commissionnaire en savon, personnage important de Marseille,
également président de la chambre de commerce.
Marius Chaumelin la décrit comme une gracieuse villa avec son chalet élégant, ses charmilles touffues, ses tapis de verdure, ses bouquets de mûriers. Et en
effet, Wulfran Puget, dès son arrivée, avait fait développer sur ses terres les plantations d’agrément qui vaudront au domaine le surnom de “Bois Puget”.
Il est à noter que Marius Chaumelin a vu au cours de ses promenades, l’ancienne bastide de Fourrat. Car ce n’est qu’en 1858 que sera élevée une nouvelle bastide
massive mais avec nettement moins de caractère.
Passées aux Négrel-Racine en 1880, les deux demeures seront rasées un siècle plus tard, le bois lui-même sera saccagé pour faire place au parking d’Auchan.
Pour tenter de les situer aujourd’hui, les bastides devaient se trouver dans le petit bois entre le parking d’Auchan, le stade de la germaine et le groupe d’immeubles Les Marronniers.

Source : Marius Chaumelin, Promenades artistiques autour de Marseille, Évocations

Pont de Vivaux – Usine Verrerie de Queylar ( traverse de la Verrerie ) La photo est très impressionnante car elle nous permet de voir l’emplacement de la Bastide ( peut être Canto- perdrix ) en haut à droite.
La bastide sur l’emplacement du stade de foot actuel. En ruine depuis longtemps, celle -ci était encore visible depuis la piscine Pont de Vivaux en 2002.
Notez le contraste entre les deux univers. L’un agricole qui tire sa richesse de la terre et l’autre industriel qui a connu son plein essor depuis le XIX ème siècle . Ils ont depuis tous deux disparus et rien de nos jours ne subsiste de cette époque . L’ère commerciale à supplanté depuis,les anciennes activités.
  • Bastide Les Andres
Les Andres – 1950

Situé entre le Boulevard Romain Rolland et la Rue Verdillon ( ancienne traverse de la Vieille Chapelle ) la demeure s’élevait alors sur l’actuelle résidence « Le Jean Lumière « . Le domaine est construit, après morcellement, sur un domaine qui appartenait au Ruffo de Bonneval et dontles terres s’étendaient à l’origine jusqu’au lycée Jean Perrin.

Le domaine était la propriété du­, il a été ensuite été vendue par sa veuve autour des années 1880, au Baron Léon RUEF d’HAUZENDORF   dont la fille Alice était l’épouse de Monsieur Louis CAEN, préfet et Président du Conseil de Préfecture des Bouches du Rhône (1912-1927)

La propriété était alors plantée de 7050 m2 de vignes et possédait un potager de 1010 m2. (c’est donc plus tard que les terres ont été transformées en parc) . Le portail d’entrée ouvrait sur une allée majestueuse bordée de 28 platanes.

Elle fut occupée par les Allemands (1942-1944) puis les Américains s’y installèrent à la libération. Le bâtiment souffre alors des occupations successives. Le blason aux armes des Ruffo de Bonneval ornant le portail d’entrée ainsi qu’une partie du mobilier sont emportés.

Après guerre, les descendants de Monsieur RUEFF l’habitent toujours, Elle est ensuite le bien du chanteur Jean Lumière (voir ci-contre) qui y fit de fréquents séjours mais elle fut principalement occupée par sa famille (les ANEZIN ) Enfin la propriété fut racheté en 1963 et lotie. Il ne reste de ce passé glorieux que les Pins toujours visibles malgré qu’une grande partie d’entre-eux disparurent durant l’hiver 1956.

Source : Les bastides de Saint Loup, Henry Luppi, Comité du vieux Marseille,  1983

Les Andres 1950 – carte IGN – Multicarto

  • Campagne Canaple ( Blanc de Zinc )
  • Canto Perdrix ( stade Pont de Vivaux ,)
  • Campagne Chirac ( extrémité Rue Verdillon, face à la Germaine )
  • Campagne Dreveton ( Angle Romain Rolland /Verdillon ) Famille Ruffo- Bonneval
  • La Gardanne : ( Lotissement la Gardanne )
  • La Germaine ( Rue Verdillon anciennement traverse de l’ancienne chapelle )

Certainement une des plus anciennes du quartier, cette vieille Dame trône encore fièrement au point culminant de l’ancienne traverse de la Vieille chapelle. Vieille chapelle dont on peut faire l’hypothèse qu’elle pouvait être le vestige de l’ancien couvent de Saint Tronc ( l’emplacement et la date de construction ont d’ailleurs fait débat entre les historiens du 19e siècle Alfred Saurel et l’abbé Cayol )

D’après Henri Luppi, la Germaine date du XVIII ème siècle. Bastide d’une très grande élégance, elle fut le bien dans la deuxième partie XIX ème de la famille Hawadier. Pour donner une idée de la parcelle la Bastide s’étendait jadis jusqu’à la propriété des Négrel-Racine ( bastide Bois Puget – actuel Auchan )

La parcelle cde la Germaine cau centre – Photo Multicarto /IGN 1950

Il ne reste plus rien de la perspective bordées de platanes qui s’étendait en contrebas. La ferme a également disparue.

  • Campagne Magagnose ou Val Pré : ( Concessionnaire Mercedes )
  • Les Marronniers ( Groupe immeuble les Marronniers )
  • Bastide Montvallon ( Impasse Maggio – face à Toyota )
  • La Pintade ( Traverse de la Pintade )
  • Le Verdillon : Rue Verdillon anciennement traverse de l’ancienne chapelle )
  • Bastide Le bon Dieu ( Actuellement hippodrome Pont de Vivaux )
  • Bastide La Marcelle ( Rue Achille Marcel )
  • Campagne Rolland ( Rue Verdillon )
  • Campagne Roussin ( Rue Verdillon )

LES GRANDS PINS

  • Campagne Leydet ou Meistre : Traverse Chevalier
  • La Raffine : Traverse Chevalier
  • La Jourdane :Traverse Chevalier ( à côté Raffine )

PROCHAINEMENT

A lire également

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *