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LES BELLES DEMEURES DU 19 ème SIÈCLE – CHÂTEAU BERGER ( quartier Cabot )

HISTOIRE DU CHÂTEAU CAMPAGNE BERGER

(Ancienne campagne Berger, ex avenue Campagne Vigliano) 

Pour que jamais ne meurent l’histoire et le patrimoine de nos quartiers. 

Inspirons – nous a nouveau de l’inestimable travail d’Henri Luppi sur les bastides marseillaises.

Avant que d’être ce que nous en connaissons aujourd’hui du quartier, le site était bien entendu sensiblement différent. 

CHATEAU BERGER 1975

Jadis morceau de terroir coincé entre les contreforts du massif de la Rouvière et les nombreuses fermes et bastides du quartier du Cabot.

Longtemps agricole du fait des nombreuses sources ( La Gouffonne ) et du canal de Marseille, ce lieu enchanteur était très prisé de l’aristocratie et de la bourgeoisie marseillaise. 

Du fait de sa situation en promontoire, nombreux furent les riches commerçants Marseillais venus en villégiature pendant le repos où les jeux chaudes journées d’été.

Le lieu qui nous occupe aujourd’hui n’a pas échappé à la règle. 

Il convient pour décoder l’histoire de ce coin du terroir marseillais d’en décoder l’évolution. 

J’ai pu en faire l’expérience lors de mes balades sur le terrain. Peu de Marseillais, pourtant férus de balades dominicales sur les chemins environnants, connaissent véritablement l’histoire du lieu.

Pourtant avant son achat au début du 20e siècle par le  célèbre distillateur Claude Berger, le site a connu une lente et riche évolution 

L’un des premiers propriétaires connus de ce lieu fut Antoine de Joseph Ricard ( 1834/1895  ) pas de lien avec le pastis )

Sur place, malgré la vue imprenable et les sources abondantes, le propriétaire n’envisagea jadis aucune construction sur les anciennes ruines et sur l’oratoire que l’on pouvait trouver à l’époque

Henri Luppi nous apprend que le bien fut transmis ensuite à Alexandre Brun ( 1839 ) et Auguste Roland ( 1847 )

Par la suite, c’est un courtier de commerce du nom de Prosper Victor Maurel qui acquit le site et se fit baptiser de façon pompeuse Sieur de Carvillan en référence aux terres ancestrales des moines de Saint-Victor

Ce sont ses héritiers qui créèrent la banque Maurel en 1929 alors que quelques centaines de mètres plus loin d’autres entrepreneurs , la famille Bonnasse.( Fondateur de la banque Bonnasse ) allaient acquérir la Bastide la Rouvière en 1880

C’est donc Victor Maurel alias Sieur de Carvillan qui allait faire construire le château au milieu du 19e siècle.

Henri Luppi nous apprend que Victor Maurel fit édifier une large bâtisse d’inspiration classique et orientaliste ( style éclectique ) de quatorze fenêtres flanquées de deux tours octogonales et crénelées. Une vaste terrasse rappelant les villas italienne offrait sa large façade sur le parc encore vierge à l’époque.

En 1870, la propriété changea de main au profit de Madame veuve Vidal qui en fit l’acquisition pour elle-même et son fils. 

D’origine espagnole le fils en question multimillionnaire époux d’eugenie Aubert revendit la propriété à la mort de sa mère

Le propriétaire suivant fut André vagliano qui donna son nom à l’avenue .Négociant d’origine grecque allié à la haute bourgeoisie commerçante marseillaise. Il posséda la bastide entre 1804 et 1907 

Enfin Henr Luppi nous apprend que par la suite que Monsieur Charles berger des anisettes Berger l’occupa de 1908 à 1939 puis le docteur Gustave Hann et ensuite Madame Dufour . Elle fut la dernière à résider comme châtelaine dans la propriété. La maison fut ensuite transformée en maison de repos dans les années 1950.

Le parc résista longtemps aux  promoteurs mais une résidence de luxe fut finalement construite au détour des années 70 sur le domaine initial du sieur de Carvillan

Personnellement, j’ai connu le château avant qu’il ne soit définitivement loti en appartements privés. 

En effet avec mon ami photographe, Pierre Laurent De Luca, nous avions prévu de photographier la résidence dans le cadre de notre exposition Les bastides de Saint Tronc. C’était en 1997, le château était à l’époque une maison de retraite et j’ai eu la chance d’en visiter l’intérieur 

Rémy Alacchi – Tous droits réservés SaintTronc.com

Sources Henri Luppi, les bastides de Sainte-Marguerite joyaux du terroir marseillais, comité du vieux Marseille 1983

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