1 – CHEMIN DE PROCESSION – NOUVEAUX ÉLÉMENTSu
Concernant les anciens chemins de procession conduisant au sommet de Sainte-Croix ainsi qu’à la chapelle aujourd’hui disparue, j’ai longtemps cru à la seule existence de ce que l’on perçoit encore sur le stade Castelroc . L’une, encore visible sur le stade prenant prenant appui pour les premiers contreforts, l’autre provenant de Vallon Toulouse et faisant sa jonction à 150 mètres environ au dessus du stade de foot. Récemment, Olivier, un promeneur éclairé et passionné par l’histoire me contacta au sujet de l’ancien tracé. Ses interrogations firent germer en moi un doute. Existait -il un troisième chemin pour les pèlerins et fidèles des quartiers est comme Saint Loup ?
L’hypothèse apparaissait plus que probable mais en l’absence des cartes nous ne pouvons que spéculer. Pourtant au gré de mes passages réguliers dans la colline, je fis des nouveaux repérages sur le terrain. Les nouveaux défrichements aux alentours de l’immeuble du Garlaban ont fait apparaître des vestiges au sol que je n’avais jamais vu. Enveloppée d’une végétation éparse, ceux -ci légèrement éloigné du chemin n’apparaissent pas immédiatement.
il y a quelques années avec un comparse nous avions repéré ces vestiges au sol. Sans les considérer vraiment, nous les avions attribués à une initiative de l’ancien châtelain habitant le château des roches a partir du milieu du 19e siècle. L’erreur fut grossière mais compréhensible car basée sur une erreur d’interprétation car nous étions persuadés que le château se situait à l’emplacement exact de l’immeuble le garlaban. Double erreur en effet car le château se trouvait en réalité sur l’emplacement exact du petit parc d’enfant à cent mètres de là. Grâce à une photo des années 30 que nous possédons, nous savons qu’à l’emplacement actuel de nos vestiges se trouvait une forêt très dense qui rendait impossible des travaux de terrassement de cette importance. Et puis quel intérêt aurait eu un châtelain pour le loisir de sa famille ou de ses invités de faire de tels travaux de taille et d’ajustement de telles pierres pour le simple plaisir de la chasse. Quelque chose ne tient pas : A cet emplacement la forêt ancienne ne fit défrichée qu’en 1942 par les Allemands pour le percement de leur tunnel abri. Avant la deuxième guerre mondiale. il est difficilement envisageable de considérer que les lieux aient pu être aménagé de la sorte. Si donc ces vestiges du chemin ne datent pas du château, c’est qu’ils sont bien plus anciens et qu’il remontent à une époque où la forêt n’est pas si dense et que le passage est possible vers le colline
Il fait peu de doute que nous avons à faire dans le cas précis à une troisième variante du chemin de procession vers la colline. Je remercie Olivier, un des lecteurs de nos articles qui en avait eu l’intuition. Il est même très étonnant que personne n’ait jamais fais-le rapprochement..
Sur la photo, l’on peut aisément repérer des analogies et des ressemblances techniques Couleurs et usures des pierres, taille et agencement correspondent parfaitement avec celles que l’on trouve plus haut dans la colline. ( Voir article ci dessous ) L’on aperçoit très distinctement sur la photo que la taille des pierres correspond parfaitement avec celle que l’on trouve plus haut dans la colline.
La nature avait longtemps gardé le secret mais les défrichements récents ont permis d’exhumer une partie de notre histoire. Nous n’avons malheureusement pas de document l’attestant mais je reste convaincu pour ma part que ces vestiges de sentier sont très anciens. Assurément. ses travaux ont été réalisé pour le passage de certaines de pèlerins pour les cérémonies et les messes du dimanche. L’on sait grâce à l’abbé Cayol que la chapelle au sommet a été dé un ouvrage très ancienclassé à la fin du 17eme et que le sentier avait été utilisé depuis des temps immémoriaux avant d’être supplanté par le passage des trois Ponts. Comme je l’ai dit dans un article précédent les vestige que nous avons sous les yeux apparaissent très anciens mais il est impossible de les dater.
Les recherches continuent. Merci à Olivier pour ces magnifiques photos ci- dessous
2 – LE CHEMIN DE PROCESSION VERS LA COLLINE SAINTE CROIX
ParRemyAlacchi23 février 2023
Par Rémy Alacchi Tous droits réservés
En 2001, avec mon ami Pierre Bonnel, connaisseur passionné de la colline, nous avions fait de nombreuses recherches sur le terrain. L’incendie dramatique de 2009 a ruiné les arbres du massif mais il a rendu possible la lecture de sentiers jusqu’alors oubliés..
LA CHAPELLE SAINTE CROIX
Des ruines toujours visibles de l’ancienne chapelle de Sainte-Croix culminent à 310 mètres (à l’emplacement actuel de l’antenne de Radio de la protection civile).
Faisons un bref récapitulatif de son histoire.
En l’an 1645, d’après les anciennes archives de la paroisse de Saint-Loup, on disait encore les messes les dimanches et fêtes dans la Chapelle de sainte-Croix. Les recherches imputent la construction de cette chapelle aux moines de Saint Victor, car le seul un chemin qui y menait était sur les terres de Saint tronc et leur appartenait.
Nous savons, car cela était déjà évoqué par les historiens du siècle dernier ( Alfred Saurel et l’Abbé Cayol qu’il existait au sommet de la colline une chapelle très ancienne .
L’accès à la chapelle fut interdit par l’évêque en 1710 et sa destruction fut totale à la révolution.
De nouvelles recherches sur le terrain nous éclairent sur l’empreinte chrétienne qu’a laissé dans nos chères collines la présence de cette chapelle.
Le Mont de Sainte-Croix est laa gauche colline qui surplombe la résidence Castelroc haut. Contrairement à certaines idées reçues qui lui ont attribué le nom de Rouvière ou de Saint Cyr. Le chemin de procession qui menait à la chapelle Sainte-Croix est encore visible sur le versant de la carrière Ribotta ainsi que sa variante qui part de l’actuel stade de foot. Ce sentier de procession cheminait en zigzag sur la crête partant à gauche des fours à chaux.
Une partie, non recouverte par la végétation composée de marches stabilisées en calade et bordure nous permet de comprendre le tracé sinueux du chemin qui menait à la chapelle. Les nombreux virages de la voie d’accès vers le sommet s’expliquent par la nécessité de permettre aux ânes et aux mulets qui transportaient les fidèles invalides de parvenir au sommet sans avoir à affronter de face la forte déclivité. On peut aussi penser rapprocher la sinuosité du sentier au symbole du Christ montant vers la crucifixion.
Au sommet de la roche blanche calcaire qui compose la crête de Sainte-Croix, on peut lire des inscriptions gravées qui attestent les pèlerinages. Voici la plus nette : ” Timon-David, l’année 1776, à ces deux fils “
Plus au Nord, on peut trouver les points d’ancrage toujours visibles de l’ancienne chapelle. D’après nos recherches, on peut dire que la chapelle était bâtie à même le roc et sans fondation. Les murs étaient fait de pierre de calcaire et de chaux. La toiture supportait des tuiles artisanales collées à la chaux et vernies sur la face extérieure. De nombreux fragments de tuiles et de mortier ont d’ailleurs été retrouvés récemment au somment de Sainte-croix.
Le Chemin de procession
Nous savons également qu’un chemin de procession avait été bâti pierre par pierre pour permettre l’ascension de l’évêque à dos d’âne au sommet de la colline.
Ce chemin constitué de grosse pierre polies, je l’ai moi-même connu il était tout à fait visible au milieu des années 80. Ces pierres étaient tellement polies par les passages successifs que l’on pouvait sans difficulté en imaginer l’ancienneté.
Nous n’avons pas encore malheureusement le document d’archive qui l’attesterait mais en zoomant au maximum la photo, on distingue dans le cercle, une surface claire, c’est l’ancienne calade. Constituée de pierres taillées massives et épaisses, elle semblait prendre appui dans le virage pour permettre l’ascension.
L’hypothèse de l’ancien chemin de procession se maintient. Ces vestiges immémoriaux existaent encore dans les années 75/80. On pouvait à l’époque apercevoir, un peu plus haut, un autre fragment du chemin taillé comme un escalier et particulièrement abîmé par les multiples passages pendant des siècles. Celui – ci connectait parfaitement avec le départ de l’accroche empierré de la colline .
Ce point de départ situé sur l’ancien stade est encore parfaitement visible de nos jours.
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La construction du sentier de procession
Nous avons pas de documents et je continue mes recherches et je ne désespère pas d’affiner mes hypothèses
Si nous pouvons sans effort imaginer que la chapelle dont les vestiges étaient encore visibles au 19e siècle a été construit par des pierres trouvées sur place au sommet, il n’en n’est pas de même pour le sentier. J’en arrive à l’hypothèse que divers pans de colline ont été utilisé pour la construction de la rampe d’accès qui devait construire conduire au sommet de la colline.
Il n’est donc pas impossible qu’à l’endroit du stade actuel nous ayons eu au cours des âges une carrière utilisée par les hommes pour l’expression de leur croyance et de leur foi.
Il était étonnant que nous n’ayons si peu de documents traitant de l’histoire du quartier qui a pourtant son importance dans l’histoire.
Absolument ignorants du passé, nous sommes condamnés à des hypothèses et autres spéculations . Certains vestiges du passé pourtant existent sur le terrain, c’est un lent travail de reconstitution que de les relier peu à peu.
Comme frappé d’amnésie, l’histoire de ce lieu n’a bénéficié d’aucune transmission orale, d’aucune hérédité, d’aucune incarnation. Endroit fantomatique sans connexion avec son histoire, il m’a fallu des années tel un chasseur d’épave pour en exhumer des pans entiers disparus sous la banalité du quotidien.
D’autres éléments encore apparaître pour nous permettre de comprendre quelle fut l’histoire de ce lieu. S’il est incontestable qu’un chemin de procession ait existé colline. Il est impossible pour l’instant de dater même si l’on peut faire l’hypothèse d’une histoire qui remonte à plusieurs siècles en arrière.
Une nouvelle pièce vient d’être récemment porté notre connaissance. Il s’agit d’un fragment de roche taillé présentant deux R inversés. Nous sommes en train de l’étudier, nous en parlerons ultérieurement
Par Remy Alacchi et Pierre Bonneil – avril 2001 – @ Tous droits réservés
Source Alfred Saurel, Dictionnaire des villes, villages & hameaux du département des Bouches-du-Rhône, Marius Olive, 1878
Rémy Alacchi – Tous droits réservés – octobre 2022
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