L’ÉNIGME DU MURET DE CASTELROC

Certains de mes amis ironisaient récemment sur ma tentation de voir des mystères partout. Certes mais je pourrais objecter aimablement que d’autres n’en voient nulle part. Ainsi le sujet qui va nous occuper aujourd’hui n’a fait jusqu’à présent l’objet que de peu d’interrogations ou de recherches.. Les débroussaillages successifs au pied de la colline ont fait réapparaître des fragments d’histoire que nous allons essayer de décoder. Débutons notre observation au pied de l’ancien tunnel allemand à gauche de l’immeuble le garlaban à Castelroc. A cet endroit apparait immédiatement l’amorce de l’ancien sentier de procession. Nul ne sait d’où il vient car les excavations dû au croisement du tunnel allemand en a modifié l’aspect dans les années 40. . Nous savons, que ceci dit que celui-ci se dirige vers la colline et son sommet.. Le tracé apparaît désormais plus clairement que précédemment et cela rend plus aisée la compréhension des vestiges que nous avons sous les yeux.
Concernant la portion en question. J’ai longtemps pensé qu’elle devait remonter au milieu du XIX ème siècle siècle et château de castelroc ou des Roches qui date de 1840. Cette erreur était certainement dûe au fait que nous avions mal situé le château. En outre , difficile d’imaginer que le châtelain se soit lancé dans de tels travaux pour le seul agrément de la promenade ou de la chasse.

Regardons attentivement la photo. Nous voyons très bien l’assise du sentier supportée par un travail de contrefort en pierre calcaire de formes et et de tailles différentes. Je ne suis ni géologue ni archéologue, je vais sûrement commettre des erreurs d’appréciations. Mais nous pouvons envisager qu’une synchronie de taille et de couleur de pierres utilisées entre le bas de la colline et le sommet peut apporter bien des indices. Impossible pour l’heure de dater ni même comprendre le délai de construction .
Nous avançons prudemment mais je savoure le fait que peu à peu l’histoire du sentier apparait progressivement sous nos yeux. .Il semble que nous avons à faire un schéma d’ensemble très bien pensé et mené avec précision. Pour ceux qui connaissent l’endroit et les vestiges du sentier l’on peut remarquer que la même rigueur a été utilisée et ce peu importe le niveau du hauteur du sentier.
Au fur et à mesure de ma réflexion sans doute m’assaille sans cesse . Ne serions-nous pas ici en présence non pas d’un sentier de procession uniquement mais d’une route de passage et de contournement par les collines ? Je dois bien reconnaître que notre ignorance quant à l’histoire de ce point de colline est totale et que nous avançons très aléatoirement.. faisons un petit détour par l’historien du siècle dernier l’abbé Cayol qui a beaucoup travaillé sur l’histoire de nos collines . L’abbé Cayol, avance dans son histoire de Saint-Loup qune très ancienne route avait existé dans les collines sur la gauche du vallon au dessus des trois Pont
Nous pouvons envisager que la construction du sentier s’est fait avec la même pierre provenant de la même veine ou carrière. Cela peut nous renseigner sur le fait que les anciens ont procédé à la construction du sentier au même moment de façon logique et chronologiquement.
Il apparaît que la pierre semble légèrement brunie ou grisée. J’en ignore totalement la cause peut-être être est-ce une ancienne veine exploitée par les anciens avec une composition et des sédiments différents des pierres calcaires blanchâtre habituelles. Autre possibilités, le calcaire en vieillissant perd sa patine blanchâtre pour aller vers le gris .
Cette réflexion sur la nature du calcaire possède un intérêt certain car c’est la même pierre que nous allons retrouver tout le long du sentier jusqu’au sommet.
Quel que soit nos interrogations, notons la corrélation de composition entre la pierre du sentier et le muret dont nous allons parler plus loin.
.Nous savons depuis nos récentes recherches que le bassin s’il existait bien , celui ci se trouvait bien plus à l’ouest au-dessus des garages du Ruissatel.
A SUIVRE
Par Rémy Alacchi – Tous droits réservés