HISTOIRE DES NOMS DE RUES DE SAINT LOUP

Par Remy Alacchi – @ Tous droits réservés

Bonnaude (traverse) Immédiatement sur la droite de l’Intermarché. Témoin du passé agricole de Saint Loup, cette voie en pente parait issue d’un autre âge. Le corps de ferme qui la longe est incroyablement conservé, elle porte selon André Bles, le nom de la propriété en contrebas. A l’extrémité de la traverse se trouvait un moulin alimenté par un béal (construit en 1840) le moulin est resté en activité jusqu’en 1971.

Paul Bouygues (boulevard) Baptisé par délibération du conseil municipal le 23 juillet 1943 (ex boulevard de Bonnecorse) Bonnecorse -voir histoire de la bastide Paul Edouard Bouygues est né à Levallois-Perret en 1886. Capitaine au Long-cours, il habita à Saint Loup, boulevard de Bonnecorse. Résistant, il fut victime de la vindicte nazis et fut tué au Plan d’Aups en juin 1944. Il fait partie avec d’autres résistants du quartier (Queirel, Bruny) de ceux, tombés pour leur patrie, et honorés pour la postérité.


Bonnifay (boulevard) Classé en 1956 Nom d’une famille de Saint Loup rebouteux de père en fils

Auguste Comte (boulevard) par délib. du 6 juillet 1926 (ex bd Magalon) Peu d’intérêt pour l’origine étymologique de cette rue. Auguste Comte n’est nullement du cru local. Né en 1798 à Montpellier et mort à Paris en 1857. Il fut mathématicien, philosophe et professeur à Polytechnique

Pierre Doize (Rue) : Résistant, fondateur en 1942 du premier détachement du FTPF du midi de la France. Interné à la centrale d’Eysses ou en 1944, il fut l’un des dirigeants de la révolte des Résistants détenus. Déporté à Dachau – Adjoint au maire de Marseille dans la municipalité Cristofol – puis Député des BDR de 1958 à 1968

Gabriel Fauré : (Rue) Compositeur français né le 12 mai 1845 à Pamiers, Ariège, mort le 4 novembre 1924 à Paris. Fils d’un instituteur devenu directeur d’école normale, Gabriel Fauré suit dès l’âge de 9 ans les cours de l’école de musique fondée en 1853 par Louis Niedermeyer. Elève et ami de Saint-Saëns qui lui fait découvrir Schumann, Liszt, Wagner – il ira entendre L’Or du Rhin et La Walkyrie à Cologne en 1878 et la Tétralogie à Munich en 1879 – c’est comme organiste que Fauré fait ses débuts à Rennes (1866). Après la guerre de 1870, on le retrouve titulaire à Saint-Honoré d’Eylau, et il participera à la fondation de la Société nationale de musique. Nommé en 1877 maître de chape

Florian (boulevard) par délibération du conseil municipal le 9 Novembre 1927 Ex impasse de la Croix (érigée en 1820 et toujours visible à l’entrée de l’autoroute est)  Jean Pierre de Claris de Florian né au château de Florian en 1755. Descendant de Voltaire, il fut officier de cavalerie, il acquis une certaine renommée comme poète et auteur de pièce de théâtre. Victime des débordements de la terreur, emprisonné, il meurt en 1794.


Docteur Girbal (rue) Delib. 4 septembre 1984 Adrien Blés nous éclaire sur ce personnage tombé quelque peu dans l’oubli. Etienne Girbal est né dans le Gard en 1893. Il vient à Marseille pour faire ses études de médecine, interrompues par la guerre de 14-18. Patriote, il s’engage dans les fusillers – marins et livre des combats à Verdun. Ses faits d’armes lui valent la légion d’honneur à l’age de 22 ans. Son devoir pour la patrie accompli, il reprend ses études, devient docteur en médecine, puis enseigne à la faculté de Marseille. C’est alors qu’il entame une carrière politique. D’abord conseiller municipal puis il de vient adjoint au maire, élu à l’hygiène et à la santé à partir de 1947. Croix de guerre avec palme, officier de la légion d’honneur, Il meurt accidentellement dans un accident en 1981.


Octroi (place de) L’emplacement d’une gare d’octroi à cet endroit ne doit rien au hasard. Bien avant la mise en place de la TVA, un impôt sur les marchandises devait etre acquité à l’entrée des villes. Toutes les personnes arrivant par la route nationale (ex route Impériale) en provenance de périphérie Est de Marseille étaient redevables d’un droit de passage payable sur place sur les denrées qu’elles désiraient faire entrer intra- muro. L’octroi fut supprimé en 1943, mais les batiments administratifs qui collectaient la taxe existent toujours, ils abritent actuellement un centre médical 7j /7

Puits de Lierre (traverse) Adrien Blés (dictionnaire des rues de Marseille, édition Lafitte) nous apprend que l’appellation de cette traverse est très ancienne. Elle tient son nom de la présence d’un puit d’ailleurs encore visible. Fait notable, en 1915, dans une grotte à proximité, furent trouvés des poteries et des silex taillés

Queirel (boulevard) par délibération du conseil municipal du 7 mars 1949 (ex traverse des Prud’hommes) Jean Baptiste Queirel est né à Marseille en juin 1898. Jardinier, il résida traverse des Prud’hommes. Son fils Roger, né en 1928 était miroitier de profession. Le père et le fils  allaient s’illustrer par leur engagement dans la résistance. Ils furent, tout deux, tués par les Allemands lors d’une embuscade au plan d’Aups en juin 1944

Romain Rolland (Rue) Romain Rolland est un écrivain français, né à Clamecy (Nièvre) le 29 janvier 1866 et mort à Vézelay le 30 décembre 1944. Il reçut en 1916 le Prix Nobel de littérature 1915 pour son œuvre majeure, Jean-Christophe.


Icard (Boulevard) Le boulevard porte le nom du propriétaire des lieux au XIXème siècle. Marius Icard fils de cultivateur à la Pomme est né le 1843 à la Pomme. Il était entrepreneur de travaux publics et tailleur de pierre. Il obtint de gros marchés avec la municipalité, notamment l’entretien du pavage du réseau de tramway Marseillais.
A suivre

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