LE GOLF DU VALLON REGNY
LE VALLON DE TOULOUSE INTRODUCTION
Au siècle dernier, le promeneur depuis le chemin de Sainte-Marguerite aurait pu depuis la rue Aiguillon se connecter rapidement à l’ancien chemin de Cassis, longer les murs de clôture des fermes et des riches résidences aristocratiques. Considérant la richesse du lieu, il aurait pu poursuivre son chemin plus au sud vers le cabot ou le Redon
Le temps a passé et pourtant, il y a quelques années, Le vallon de Toulouse se présentait encore dans son enveloppe champêtre. De nombreux témoignages de sa gloire passée resonnaient encore dans le vallon. La bastide Entremont, la bastide Grand Pré – Les Trembles – Solvert, La campagne Fémy La Maurelle, Tour de Tassy. Le spectacle qu’offrait à la vue ce magnifique vallon de Toulouse était d’une grande beauté.
Ce coin de campagne Marseillaise, longtemps protégé par sa gangue de ruelles du XVIII ème siècle, était demeuré intact et propice à la rêverie et à la déambulation solitaire.
Pour ma part, j’ai toujours aimé ce lieu . Dans les années 1990, j’appréciais particulièrement de cheminer entre les ruelles, me perdre dans les traverses en début de soirée. J’imaginais être reçu en grande pompe par le baron d’Antoine dans sa magnifique bastide blanche Grand prè.
A proximité du collège vallon Toulouse qui avait bercé mes années de collège dans les années 80, j’élancais mon vélo au hasard des ruelles à la recherche des bruits de l’enfance. Je goûtais particulièrement ces promenades en début de soirée dans les traverses alentour. À proximité de la traversée Fémy ou de la traverse Regny, ces noms de traverses honoraient les propriétaires anciens. Ils tournaient dans ma tête très agréablement et j’avais l’impression d’un voyage dans l’histoire
Pendant longtemps le temps sembla s’être arrêté dans le vallon. Les fantômes du passé avaient disparu mais pas leur écrin. Cet îlot de calme et de verdure demeura retirée du reste de la ville pourtant si proche. Au printemps la nuit au centre du vallon, on pouvait entendre les grillons qui battaient la mesure.
Nul bruit de voiture, aucune agressions sonores : le contraste etait saisissant , si proche de l’agitation urbaine et pourtant un lieu clos replié sur lui-même vestige des anciennes campagnes qui ceinturaient alors le terroir marseillais
C’était l’époque où l’on pouvait encore apercevoir un cheval brouter paisiblement dans le grand près en contrebas de la belle bastide blanche au sommet du vallon de Toulouse
Au détour des années 1995 je pressentis que cet ultime survivant de l’urbanisation effrénée des villes n’allait pas tarder à être englouti.
A suivre
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