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LES BELLES DEMEURES DU XIX ême – Le Cabot – Bastide La Mathilde ou Champ – Fleuri.

Par Rémy Alacchi – Juin 2022

Quartier du Cabot 1950 – vue aérienne. L’on aperçoit la Bastide au milieu de la photo. on peut remarquer l’allée et l’entrée du parc sur le boulevard

La bastide Champ -Fleuri est très certainement une des plus anciennes du quartier avec la bastide Hesse. En effet la campagne Hesse, située boulevard Gillibert remontait au XVII eme. Pour la petite histoire, la campagne Hesse largement morcelée était une propriété immense et qui reçu le diable boiteux. En effet le sulfureux ministre de Napoléon, le Prince de Talleyrand en personne y fit une halte lors d’un passage à Marseille en route pour une cure.

la bastide Champ – Fleuri et la campagne Hesse ou Lei Roure etait voisines. Cela permet d’imaginer la taille des parcelles de l’époque.

Sur cette carte de 1866, le signet rouge figure l’entrée de la Mathilde. L’on aperçoit sur le côté les propriétés Hesse, Vert Pré et Cohen ( Maison blanche ) La grande bastide ( ancien immense domaine du Roy René ) Roustan et Maurelle ( Vallon de Toulouse ) Notez qu’à la fin du 19e les quartiers de Sainte-Marguerite, Le Cabot, Le Redon Saint-Tronc sont encore largement agricoles et appartiennent au terroir

Il demeure de nos jours sur le boulevard Gillibert une partie de la ferme et du mur de clôture. Minuscules vertiges de l’immense propriété de l’époque. Nous y reviendrons prochainement

Parc de la campagne Hesse ou Lei Roure

Revenons a la bastide Champ- Fleuri. L’urbanisation galopante de la ville de la ville a totalement dénaturé ce coin de terroir Marseillais. Pour autant. Nous pouvons encore imaginer quelle a pu etre le caractère enchanteur de ces lieux. Des terres riches et facilement cultivables du fait de la présence des sources comme la Gouffonne, des arbres nombreux ( platanes et pins ) qui procurent au propriétaire des bastides une ombre salvatrice.

La présence de l’eau est d’ailleurs particulièrement bien représentée dans la toponymie locale. Les appellations des bastides évoquent d’ailleurs cette richesse et cette particularité de la proximité de l’eau dans ce quartier. Citons les bastides Bellefontaine, Champ Fleuri. Bel Ombre. La Source, Vert Pré. La Glacière. Etc…

LA Mathilde , un coin du parc

Nous apprenons d’Henri Luppi que la propriété était le bien de François Mazerat, marguillier de Sainte-Marguerite en 1676 ( sans faire partie des ordres le marguillier est en charge de la gestion administrative,

D’après l’abbé, Arnaud l’historien de Sainte-Marguerite la propriété était immense. Initialement à au 18e siècle à Monsieur Villeneuve-Bargemont, chanoine de Saint-Victor lui aussi marguillier de la paroisse et député du clergé à l’Assemblée des états. La propriété fut morcelée en deux parties la Mathilde et champ- Fleuri.

Laissons- nous guider par les recherches d’Henri Luppi

La propriété dont le portail d’entrée est encore visible avec sa belle grille du nom de la bastide Mathilde était à l’angle du boulevard du Cabot et du chemin de la Gaye ( anciennement traverse du tombeau – ce point fera d’ailleurs l’objet de recherches ultérieures )

Après le morcellement du domaine, le parc La Mathilde fut acquise par Calixte Grué qui y fit construire une bastide . Et gruet conserva la Bastide jusque dans les années 70 où une résidence, Les Roches d’or se construisit à la place des bâtiments initiaux.

Il est tres appréciable que la grille, le parc orné de pins et de cèdres magnifiques aient pu etre sauvegardé jusqu’à nos jours.

Et Henri Luppi de conclure quand à la seconde portion reprenant un ancien nom local elle devient champ- Fleury et Monsieur Jean-Baptiste Allard bienfaiteur de l’église y bâtir une belle villa qu’il vendit par la suite au tournant de ce siècle à un ancien juge au tribunal de commerce

Cest, nous dit Luppi un autre juge Monsieur Arnould qui posséda à la propriété de 1947 jusque dans les années 1960 où elle sera vendue construction dans sa partie Sud du CES La Gaye devenu par la suite collège Sylvain Menu ( en hommage à ce jeune scout qui en 1981 perdit la vie à 16 ans en sauvant un enfant de la noyade )

les bastides de Sainte-Marguerite, Henri Luppi, comité du Vieux Marseille, 1983

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