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Les belles demeures du XIX ème – Le château des Roches

Par Rémy Alacchi – Tous droits réservés – 18 octobre 3023

Au pied du Mont Sainte Croix ( et non Saint Cyr ) se trouvait dès le début du 19e siècle le château des Roches.

Grande bastide au pied de la colline de sainte Croix, elle fut le bien de Monsieur LAGARDE et son épouse, née RIVOtRE et déjà propriétaires de la Darbucelle rue François Mauriac, et qui léguèrent les deux propriétés à leurs nièce et neveu.

Le château 1923

Photo IGN – Remontez le temps

Sur cette photo de 1923, l’on aperçoit le château Castelroc et la forêt de chênes verts sur la droite. Il y a aucun sentier qui parte sur la droite vers les trois ponts . En contrebas, la maison de gardien à l’intersection entre la route et le canal avec peut-être une grille à cette époque qui marque l’entrée de la propriété

Le château 1944

Photo IGN – Remontez le temps

Autres faits très intéressants

Dans ke rectangle bleu on voit très bien un bassin qui n’existait pas en 1923. Potentiellement construit par les Allemands il semble être entouré d’une chape de béton qui existe toujours

Certainement un bassin de récupération d’eau de pluie pour les soldats 

Le château 1948

Photo IGN – Remontez le temps

En 1946 deux ans après la Libération le château est toujours en place mais la maison de gardien a disparu . A -t-elle été bombardée ? Nous savons que le château était la cible des navires américains basés dans la rade de Marseille

Emplacement du château :

j’ai toujours envisagé que l’entrée du château devait se situer sur l’emplacement actuel de Gifi Les platanes qui existent toujours balisaient le chemin qui partait a l’assaut du château en promontoire. Il n’est pas impossible qu’une grille d’entrée du château ait pu exister, peut être sur le chemin de Saint Tronc .

J’ai longtemps été dans l’erreur quant à l’emplacement du château que je croyais plus a l’ouest qu’il n’était en réalité. C’est le pin immense derrière qui m’a servi de point de repère et que je l’ai confondu avec un arbre qui existe toujours .

Depuis le château, la route que l’on aperçoit qui serpente semble suivre le même tracé que la route actuelle. En comparant cette photo des années 50 avec un cliché Google earth , on peut situer approximativement l’edifice sur l’emplacement actuel du Garlaban mais légèrement décentré sur la droite et face à l’ancien chemin.

Château Castelroc – 1951 – photo IGN

Vestige du château :

L’on peut apercevoir dans l’encadré bleu sur la photo des années 1950 le bassin d’agrément. Il est d’ailleurs encore visible

En 1999, au dessus de l’ancienne pièce d’eau en forme de haricot, nous avions trouvé des morceaux de tuyauterie en argile. A l’origine, eux– ci très certainement enterrés se vissaient les uns dans les autres. Les multiples soubresauts du terrain les on fait reapparaître. Ces tuyaux de belles factures avaient une fonction unique : alimenter le bassin d’agrément en eau.

Plusieurs questions restent à ce jour en suspens

  • D où venait l’eau et un système d’irrigation a-t-il existé ? Si vous vous rendez sur les lieux, vous pourrez voir ce rectangle de pierre étrange.  C’est une redécouverte récente que le défrichement a permis de mettre au jour. Ce quadrilatère est constitué des mêmes pierres que les restanques. Un détail est certain, Il se trouve en promontoire de la salle d’eau et du bassin .

Examinons le de près

Première possibilité , il était peut être la base d’une citerne qui captait l’eau de pluie ou d’une source qui dévallait le long de la colline pour venir irriguer le bassin, la salle d’eau et peut être les cultures des restanques.

Deuxième possibilité : il etait le lieu de stockage d’une eau pompée depuis le canal en contrebas ( Le dénivelé est important mais la distance ne l’est pas ( moins de 100 mètres depuis le canal en contrebas )

est possible qu’un système d’irrigation ait existé ( peut-être en circuit fermé ) pour alimenter en eau le bassin d’agrément. La présence de la tranchée toujours visible prit confirmer l’hypothèse d’une ancienne ‘conduite irrigation. Celle: ci semble de diriiger vers les restanques, mais rien ne nous permet d’affirmer que l’eau captée ait pu irriguer les cultures à des fins agricoles

La salle d’eau ;

Quel était la fonction de la salle d’eau au-dessus des garages du Ruissatel ? Nous en apercevons les vestiges sur la photo ci-dessous.

Dans les années 1975 /77. lorsque enfant nous avons découvert ce lieu, il se présentait comme une alcôve aménagée dans le contrefort de la colline. Au sol. un parterre de céramique bleu et au centre un conduit d’évacuation. Tout le monde alors s’appliquait à nommer cet endroit” la salle d’eau” .Salle de douche, vestiaire ? Difficile à dire . Une chose est certaine, ce dispositif avait été pensé pour s’intégrer parfaitement à la roche et il devait venir compléter les aménagements des abords du château ( sentiers aménagé, plan d’eau, rocaille et grotte artificielle ) Il est possible que ces divers parcours d’agrements se soient inspirés des thèses hygiènistes en vogue à la fin du 19e dans les résidences bourgeoises de la région Marseillaise. Il est noter par conséquent le goût très sur des propriétaires de l’époque.



Analyse du médaillon par Céline Yzombard Alacchi

Ornementaton en surplomb de la porte d’entrée, ce motif à décoration florale avec corne d’abondance etait visible sous le balcon du premier étage. On peut faire l’ hypothèse que le propriétaire a voulu passer un message dans la pierre et se mettre dans une lignée aristocratique. Il s’agit certainement des initiales du prioritaire dans un écu de forme ovale rehaussé d’entrelacs décoratifs et végétaux. On peut reconnaître dans des végétaux endémiques comme le chardon semblent

Note historique : la forme ovale de l’écu était attribuée aux dames et demoiselles

Les restanques

Depuis l’année dernière, une équipe de passionnés a décidé de restaurer les nombreuses restanques qui ont traversé le temps . En effet, en concertation avec la résidence Castelroc haut, Jean-Claude a réussi à convaincre Pierre, Denis et Sacha de se joindre à lui pour réaliser ce projet. Nos quatre mousquetaires du Patrimoine se relaient le samedi matin pour réparer., entretenir et maintenir le patrimoine de notre quartier.

A moins que celles-ci soit très anciennes ( avant 1840, ce qui est tout à fait possible ) les restanques à cet endroit-là devaient être les dépendances agricoles du château des Roches. On peut aisément imaginer la culture de l’olivier à cet endroit précis. De nombreux arbres subsistent d’ailleurs de cette époque et sont toujours visibles.

Rémy Alacchi – Sainttronc.com -. Tous droits réservés

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